Top 4 des blessures les plus courantes au hockey
avec Valérie Paquin, physiothérapeute à la Clinique de physiothérapie et de médecine du sport
Surtout dues à la surutilisation, les blessures les plus communes surviennent lors d’un entrainement musculaire hors glace, puis se développent et se répercutent sur la patinoire. La douleur s’installe tranquillement et la région problématique devient alors irritée provoquant ainsi une douleur constante.
Quelles sont ces blessures ?
1. Les blessures thoraciques
Les blessures thoraciques, dans la région dorsale, sont parmi les principales blessures. Elles sont causées par le fait que le hockey est un sport unilatéral (droitier ou gaucher), c’est-à-dire que le joueur ou la joueuse effectue des torsions dues aux rotations à répétition lors des passes ou des lancers, par exemple. C’est ce qu’on appelle une dysfonction thoracique qu’il faut traiter rapidement, car elle peut se répercuter à d’autres membres, comme irradier dans le bras ou dans le bas du dos.
2. L’hypomobilité dorsale et hypermobilité lombaire
L’hypomobilité, définie par le manque de mobilité, est souvent une cause courante de douleurs au hockey. Elle s’explique par le manque d’amplitude et de flexibilité de la personne.
Si elle n’est pas traitée rapidement, elle peut causer un segment irrité dans la même région ou dans le bas du dos comme une sciatalgie, c’est-à-dire un syndrome névralgique caractérisé par la compression, la traction ou l’irritation du nerf sciatique.
Cette douleur est expliquée par la répétition d’un mouvement au niveau du dos ainsi que par un manque de stabilisation lombaire dû à la faible capacité de gainage (abdos profonds). Comme ces muscles sont peu connus, il est essentiel d’intégrer des exercices à son entrainement afin d’apprendre à les « réveiller » et à les travailler.
3. Les blessures à l’aine
L’aine est souvent une source de douleur pour les joueurs et joueuses. Les adducteurs et les fléchisseurs de la hanche sont les deux principaux groupes musculaires atteints. C’est ce qu’on appelle une élongation musculaire qui survient lors de l’accélération sur la glace où les muscles sont en position d’étirement.
Il est à noter que plusieurs muscles peuvent être à l’origine d’une douleur à l’aine, par exemple le dos, les abdominaux, le bassin, les hanches. C’est ce qu’on appelle des douleurs référées. Un problème à la hanche peut se traduire par une douleur à l’aine.
« Une croyance populaire est que l’aine va guérir toute seule et qu’il faut simplement être patient. Mais c’est faux, il est recommandé, dès que possible, de consulter un professionnel pour enclencher le processus de guérison. Les personnes qui patientent sans se faire traiter, reviennent au jeu et réalisent que ce n’est pas réglé. La raison est simple : c’est qu’ils n’ont pas rétabli la souplesse ni la force du muscle impacté. » – Valérie
4. Les blessures à l’épaule
Au même titre que les douleurs au dos, les épaules sont souvent impactées par le mouvement répétitif de rotation. Cette blessure s’explique par un grand volume de mouvements similaires, comme les lancers et les passes. Aussi, la posture des joueurs et joueuses, qui est quasi toujours vers l’avant, contribue aussi à alimenter cette douleur.
La surutilisation des muscles de l’épaule crée des tendinopathies de la coiffe des rotateurs, ensemble de tendons et de muscles recouvrant la tête de l’humérus. C’est pourquoi il faut travailler les muscles pour créer l’effet contraire et contrer ce déséquilibre. Il est bénéfique, par exemple, de prescrire des exercices qui stabilisent les omoplates.
Conclusion
Si toi aussi, tu as des blessures liées au hockey, n’hésite pas à consulter Valérie ! Sache que toutes ces douleurs peuvent être traitées par la thérapie manuelle.
Les physiothérapeutes sont là pour d’abord identifier la faiblesse et sa cause, et ensuite t’indiquer quels exercices et entrainements privilégier pour un rétablissement le plus rapide possible !
Valérie Paquin
Physiothérapeute à la clinique de médecine du sport du CEPSUM depuis 2010, Valérie travaille également pour plusieurs équipes sportives universitaires. Son bagage de connaissances et son expérience lui permettent de travailler avec une clientèle sportive de tous les niveaux et de bien les encadrer.